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Auguste

        Né à Lorient en 1803, son "Poème à Marie", publié en 1828, lui vaut l'éloge de Sainte-Beuve dans la Revue des Deux-Mondes et l'admiration de Victor Hugo. Avec Le Godinec, La Villemarqué, Turquety et Souvestre à Paris, il est un ardent défenseur de la langue bretonne. En 1847, son livre "Les Bretons" est couronné par l'Académie Française, ainsi que ses "Histoires poétiques" en 1855. Décédé en 1858 à Montpellier, il est enterré à Lorient où une statue est érigée à sa mémoire en 1888 en présence de Jules Simon et d'Ernest Renan. Celle-ci demeure depuis au centre du parc Chevassu où est situé le siège et la salle de répétition de notre Cercle.

A propos de l'historique rédactionnel des œuvres de Brizeux

      Je pense que par le fait de la nature romantique de sa poésie, de sa vie errante tant par ses voyages que par la recherche de sa mère " perdue " quand il était enfant, la publication de ses recueils suit de quelques années leur rédaction. La poésie ne s'écrit et ne se lit pas comme un roman ou un journal de bord. Le livre (le recueil) est un bouquet que l'on offre, chaque " fleur "  y est différente ; elle se suffit à elle-même, peu importe l'instant de la cueillette
Si vous voulez un peu plus de détails, vous pouvez lire son principal bibliographe : l'abbé Lenir qui fut le curé d'Arzano. Il existe un exemplaire aux Archives Départementales de Vannes et un aussi à la médiathèque de Lorient.

       On peut prendre comme exemple  " la fleur d'or " qui publié en 18 41 résume ses impressions de ses deux premiers voyage en Italie 1832 et 1834.
Certains de ses poèmes dans " Telenn Arvor " ou " les histoires poétiques" sont datés. 
       Pour ce qui est de l'éternelle " Marie " les  premiers textes ont été écrits, sans doute, seulement à partir de son arrivée à Paris vers 1823, les tout derniers lors de la révolte de 1830 pour une publication en 1831. Par contre au cours des rééditions l'auteur à modifier, plus ou moins celtisé, plus ou moins adapté au romantisme de l'époque, l'ouvrage.
       La lecture de ses carnets de route en Bretagne 1834   - 1836 permet de découvrir son œuvre de collectage des coutumes locales. Sa connaissance de la langue bretonne lui permit de parler avec les villageois, de vivre au milieu d'eux, de danser en particulier.
       A ce propos, le recueil " Furnez Breiz " (paru en 1855), fruit de ce collectage, est sans doute le seul dont on peut dire que l'élaboration pris une vingtaine d années.
Tiré de ce dernier voici un petit dicton :  Er miz Meurs glaô hag avel foll
                                                                   A rai lakad evez d'ann holl
                                                               
(Au mois de Mars vent fou ou pluie
                                                                                 Que chacun veille bien sur lui).
 

P.G.

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